Publié le 13 Avril 2009


Derrière ses immeubles, ses hôtes, ses dômes de ses mosquées,
Le quai s'adosse et s'étire, incrusté à l'image d'une entrée.
Hasard ou aventure, Eminönü est aux contours bohêmes,
Vers cet enlacement du large, cet horizon suprême.
Chacun vient prendre sa destination sur ce Bosphore,
Où chaque caboteur, amarré et serré, vibre encore.
Dans un décor où chaque coque de bois brille à l'unité,
Le débarcadère se présente comme un passage indompté.

Avec le parfum des algues et les odeurs de poissons,
La brise légère amène l'ivresse et les frissons.
La topographie du site est étonnante et fascinante,
Elle nécessite des ruelles tortueuses, en pentes.
De cet endroit unique, fréquenté, s'élève une griserie,
Ce mélange de vie offrant des sujets de causeries.
L'agitation du lieu illumine par sa liberté et ses reflets,
Le débarcadère se présente comme un passage indompté.

L'arrivée incessante des remorqueurs et ferries hypnotise',
Et le trafic maritime est un miroir, une image qui aiguise.
Le brouhaha profond du large vers ce détroit de la mer,
Donne à l'écume un visage différent, un teint téméraire.
Les appontements sont des places d'échappées, d'évasions,
Symboles de déplacements, d'explorations, de séductions.
De cette atmosphère où le charmant affronte la fierté,
Le débarcadère se présente comme un passage indompté.

A Chaque bateau converge l'affluence et des débandades,
Des vas et viens, des empressements et des bousculades.
Les habitués et les voyageurs grouillent, plein de gaieté,
Et des sillons se forment sur ce rivage à forte activité.
Centre du bouillon des multiples couleurs et cultures,
Les extrêmes entre les collines cohabitent avec envergure.
Au coeur de ce cadre sans égal au souflle incontesté,
Le débarcadère se présente comme un passage indompté.

Situé pour le mélange de vie, de notes et de symboles,
Le quai occupe l'espace, le silence et la métropole.
Entre les dssinateurs, les pêcheurs et les colporteurs,
Ce bout de l'extrêmité du rivage est un moteur.
Les marchands ambulants font la fête au négoce,
Véritable célébration d'un bienheureux sacerdoce.
Spectacle en lui-même par son identité et sa densité,
Le débarcadère se présente comme un passage indompté.


                                     Pascal RONZON

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Rédigé par Saslac

Publié dans #Poésie - Textes

Publié le 12 Avril 2009



Enfant des sables, j'aime les longues marches,
Derrière ma bosse voyageuse, nul autre ne m'égale.
J'arpente cette Afrique profonde et mystérieuse,
Des charmes du bivouac, du flot harmonieux de la nuit.
Gardien des pistes à peines visibles,
Je porte le sel, le mil et les fardeaux de bois.
Bien que la nature disperse ses trésors,
Rien ne m'effleure, ni le vent, ni la pluie, ni le soleil.
Je me fonds au paysage avec ma croupe chargée.

Mes sabots sonnent ma venue, magnifique musique,
Murmure ensorceleur tel des vagues vivifiantes.
Prélude avant coureur de ces voies possibles,
Les caracals, les pistes, les rivières, les odeurs
Ouvrent un climat inexplicable.
Il est coloré, vrai, multiple, comme un caravansérail.
Parfois fragile, parfois plein de sagesse,
Parfois, présentant l'image d'une écorce souple.
Le sable me guide, insensible à toute douleur.

Héritier de la mémoire face à l'éternité,
Je suis un symbole à travers les Ergs.
Je charme le voyageur. Je suis l'Afrique.
Evinçant la tristesse, j'anime l'Espoir ...
Ténor dans un somptueux décor,
Toujours en longues marches, absent, présent,
Les voies révèlent mon identité :
Je suis l'absolu Seigneur du Désert, sans attache.
Je suis un ardent pacifique au regard doux ...


                            Pascal RONZON

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Rédigé par Saslac

Publié dans #Poésie - Textes

Publié le 11 Avril 2009


 
En entrant en moi-même,
J'ai rencontré le chaos et les blessures
Qui se bousculent pour rester perpétuels,
Pour exister dans mes douleurs et mes peines,
Pour vivre dans un écho d'harcèlement infini.
En cherchant une rupture dans un vrai dialogue,
Je me suis confronté au vide et aux tensions,
Qui me conduisaient à un déchirement cruel,
Pour m'empêcher toute vision nouvelle,
Pour éliminer toute interminable fantaisie.

En entrant en moi-même,
J'ai rencontré le vertige et la peur,
Qui se mêlent pour dissiper le désir,
Pour poursuivre des souvenirs timides,
Pour fuir le carrefour des croisées du destin.
En cherchant à m'éveiller de ce cauchemar éternel,
J'ai trouvé des visages de tristesse et de lassitude,
Qui me mènent à la réflexion et au partage,
Où tout bascule, où tout s'écroule sans illusions,
Où tout devient doute, où rien n'est jamais acquis.

En entrant en moi-même,
J'ai rencontré mon Moi, mon propre témoin,
Qui se confronte à la chaleur d'une rencontre,
Pour permettre une métamorphose peut être irréelle,
Celle d'entendre le chant de la Terre.
En cherchant le frission de l'espoir,
Je rêve d'un lendemain coloré,
Sur la route de la paix et de la solidarité,
Pour imaginer un monde sans souffrance,
Pour regarder un décor plus reposant.

En entrant en moi-même,
J'ai rencontré les émotions et les passions,
Qui se combinent pour abandonner la solitude,
Pour partir à la rencontre des évènements,
Pour construire et échafauder des projets.
En cherchant le moteur de la vie,
Je songe à cet idéal,
L'existence de la rencontre et du partage,
Du regard qui s'ouvre et s'illumine,
Pour partager un univers différent, possible.

                                   Pascal RONZON

    

 

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Rédigé par Pascal Ronzon

Publié dans #Poésie - Textes