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Publié le 28 Août 2013

          ELLE SONNE ...
Date impitoyable et sans retard
la rentrée eclipse les vacances,
Et articule le labeur en cadence,
En virtuose qui maîtrise son Art.
Ainsi, la rentrée bat le rappel
Au son invincible de la cloche.
La cour se remplit de sacoches,
Et devient la jonction des appels.
Joyeusement, les rangs se forment
Avant de retrouver le tableau noir,
Dont l'emploi annonce les devoirs
Injustes par leur poid énorme.
Lots déballés de consignes neuves
Qui effacent les grains de sable,
Chaque esprit devient vulnérable
A l'idée de ces sévères épreuves.
Très vite, l'excitation disparaît
et les livres amenés vont s'ouvrir
Comme le lien fécond de l'avenir
Rythmé à l'heure par un son parfait !
                                Pascal RONZON

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Rédigé par Saslac

Publié dans #Poésie - Textes

Publié le 12 Février 2013

      UNE LARGE PORTEE  


   Ma voix est grâce, une caresse,  

   Habituelle, aux accords de bonté.

   Ses intonations de notes agréables

   Enoncent les confidences sensibles,

   Partagent les horizons de vie multiples

   Ressemblant à des passages possibles.

   Ma voix entrouvre alors les aspirations

   Aux couleurs des reflets de la chaleur

   Qui nous éveille sur ses jolies croyances.

   Elle se donne, comme entre amis,

   Exprime le réconfort, ferme les plaies,

   Et nous enveloppe de sa large portée.

   Et ma voix est au fond un murmure,

   D'un chant mélodieux, qui se coule,

   Par la magie du mélange des sons.

   Elle peint les mots, crée des univers

   Dessine des histoires, suscite le rêve,

   Dans un timbre profond et doux.

   Ma voix s'écoule, donne ces raisons

   D'une parole qui éteint la solitude

   Et fait briller nos yeux sur sa traversée.

   Gracieuse, belle, profonde, entière,

   Son nu exprime des liens durables

   Aux intonations d'une juste sympathie.

   De ce fait, ma voix s'orne d'harmonies

   Aux aptitudes calmes et généreuses

   Comparable aux différentes formes

   De marques d'étreintes et d'amitié.

   Aujourd'hui et demain, de tout temps,

   Elle est la poésie du monde présent.

 

                   Pascal RONZON

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Rédigé par Saslac

Publié dans #Poésie - Textes

Publié le 2 Janvier 2013

       S'INVENTER

S'inventer de vivre un rêve,

De perdre de vue le réel,

De s'évanouir aux éclats de la conscience,

Et de réinventer les moments,

Où tous les possibles s'ouvrent,

Où le mouvement devient l'identité.

S'inventer l'ingrédient nécessaire,

De vivre les couleurs qui habillent,

De parcourir le quotidien riche et intense,

Et de réinventer les moments,

Où le magnétisme croise le regard

Et tisse le chao des richesses.

S'inventer de vivre un rêve,

De perdre de vue le réel,

Et d'avoir le vertige de l'innocence,

De tremper dans la passion,

Et de s'attacher aux contrastes,

Pour se réinventer les moments.

S'inventer un esprit en délire,

De vivre les reflets de l'originalité,

D'accueillir ses subtils contours,

Et de réinventer les moments,

Où tous les possibles s'ouvrent,

Et tisse le chao des richesses.

 

S'inventer un moment ...

S'inventer. S'inventer ...

Tromper la vigilence, et rêver,

S'inventer,

Les pulsations de son coeur,

Les ombres sans formes.

S'inventer un moment ...

S'inventer. S'inventer ...

 

             Pascal RONZON

 

 

 

 

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Rédigé par Saslac

Publié dans #Poésie - Textes

Publié le 21 Juillet 2012

          MES TREIZE ANS

Les os saillants et de grands yeux vides,

Hélas, parfois inexpressifs ou perplexes

Figent le désarroi de mes treize ans,

Terrifiés par quelques fragiles émotions.

Mon coeur bat sous les éclats des obus.

Mon avis ne compte pas pour l'avenir ...

Mon front manifeste une lutte sans fin,

Créée par les traits grossiers de la fatigue.

Même si l'avenir me fascine, mordeur,

Comme une longue chronique discutée,

La cruauté du sort chuchote l'annonce

Du fracas de mes illusions dissimulées.

Réussissant à échapper aux statistiques,

Qui situent la mortalité sur un sommet,

Mes treize ans se fêtent dans la tragédie.

Mon coeur bat sous les éclats des obus.

L'odeur continue du souffre s'aspire,

Enflamme sans répit mon faible corps.

Fiévreux honteux aux migraines variées,

Le dispensaire est un besoin grandissant

Auquel je pense comme un proche ami.

Sa chic protection m'invite à le rejoindre.

Je survis à la peur, en marge de l'école

Laissant la justice de la rue faire son ordre.

Mais averti, mes yeux de détresses implorent

De ne pas glisser vers cette mort si précoce.

Résigné au décor âpre des débris persistants,

D'une ville transformée en arène sanglante,

Mon coeur bat comme un appel à l'attention

Et triomphe chaque jour à la caresse d'espoir.

De cette façon, la sueur moite m'encourage

A vouloir se dérober et tout recommencer,

Malgré la guerre et les maladies ravageuses,

Les doigts lourds et les pieds bien abimés.

Un rien enfièvre mes veines et mon corps.

Peut-être pour trouver la force de décamper ?...

 

 

                          Pascal RONZON

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Rédigé par Saslac

Publié dans #Poésie - Textes

Publié le 6 Février 2012

    L'OMBRE DU LANGAGE

 

Contemplant autrement la plume,

L'écriture s'écoule à repeindre

Les visages et les ambiances,

Pour composer de jolis couplets.

 

L'âme se met ainsi à nu, sans voile

Et devient un personnage articulé

Dont le costume au désign délicat

Donne une physionomie qui pétille.

 

Secrets naturels ou insouciance

Les mots nombreux flambent

Tels une voix folle, sombre.

L'histoire s'écrit avec le son Je.

 

Ainsi, l'âme se libère, s'élance,

Diffuse son caractère sur la page,

Comme une courbe exponentielle

Dessinée par un univers obscur.

 

Les sanglots intérieurs inondent

Les sens et la force de l'existence.

La marque des songes saccade

La destinée et son allure légère.

 

Le regard va et vient, s'enroule,

Déchire les images, lentement.

Le choc du nu écorche les rêves.

Les yeux croisent l'ombre ...

 

Alors, complice par l'encre bleue

L'âme transporte vers l'infini

Nos penchants à étreindre ce Je

Qui s'habille si vite chez soi.

 

Reste que ma plume mordante,

Noircit les pages et se confie.

Impossible de dire son profil,

Le Nu trompe et voile mes yeux ...

 

               Pascal RONZON

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Rédigé par Saslac

Publié dans #Poésie - Textes

Publié le 29 Janvier 2012

                 DES YEUX NEUFS

 

       Le 31 Décembre. Minuit.

       Le quotidien s'endort. Une année s'achève.

       Un espace nouveau vient de naître, Echo du tourbillon de la Vie,

       Moment unique des Voeux à échanger,

       Bonheur, Paix, Santé, Joie ...

       La nouvelle année fait entendre une mélodie,

       Lumineuse, agréable, accueillante.

 

       Minuit.

       De grandes paupières brillent.

       Une présence ... Une main tendue ...

       Un coup de main ... Un mot ... Un Don ...

       Le monde allume ses lumières.

       Le temps s'arrête.

       La vitrine de la vie offre des souvenirs infinis,

       Des élans de gaieté et des airs de liberté.

 

       Minuit.

       Les yeux scintillent.

       Les idées cheminent ... Le sang bouillonne ...

       Sourire ... Partage ... Rencontre ...

       La fête entre dans les coeurs,

       Pour chambouler les habitudes et donner du réconfort.

       Magie d el'hiver ou rêverie du plaisir,

       Des yeux neufs naissent ...

 

       Minuit.

       Le son des cloches se mélange.

       Une année s'envole.

       Les habitudes et les désirs s'unissent,

       Pour faire connaissance d'un chant original,

       Imprimant Espoir, attente, Renouveau ...

       La nouvelle année appelle à une symphonie éternelle,

       Cette partition du bonheur qui nous rassemble.

 

                                          Pascal RONZON

 

 

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Rédigé par Saslac

Publié dans #Poésie - Textes

Publié le 21 Décembre 2011

"La neige tombe. L'hiver s'installe ... Victor, le fidèle compagnon de Pascal quitte le Lac au Serpent ... Seul ! L'inconnu s'ouvre, dans un désert glacial ..."

Pascal a donné une suite à "Ce Point d'équilibre". Le texte sera publié par la revue "A Mots Ouverts" en Mars 2012. Dans l'attente, cette petite vidéo est à partager sur les fleurs d'hiver, pour souhaiter à vous tous, chers lectrices, chers lecteurs, un joyeux Noël !

 

(Collection familiale - Nov 2011)

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Rédigé par Saslac

Publié dans #Poésie - Textes

Publié le 23 Août 2011

               COEUR EN SANG

 

  Mes yeux se voilent et pleurent sur l'oreiller,

 Cachés par la dureté du sombre tissu carré.

 Les rêves s'y échouent comme des revers,

 En crispations déchirantes qui m'enserrent.

 Compagnons, les larmes roulent, protectrices

 Car enfant, je fuis pas à pas mes cicatrices.

 

 La nuit est douce. Elle m'offre une âme.

 Dehors, il manque les couleurs, les flammes,

 La musique, les sens, l'odeur, les reflets.

 Ces plaisirs qui s'offrent comme un bouquet.

 Dans l'obscurité, les émotions se mélangent

 Et enferment, voire brisent mon coeur étrange.

 

 Mes yeux se voilent et pleurent sur l'oreiller,

 Cachés par la dureté du sombre tissu carré.

 Les souffrances renaissent à chaque révolte

 Implacables, dans une douleur qui virevolte.

 Depuis le début, elles forment un large édifice

 Qui maquille confusément ma persécutrice.

 

 La nuit est douce. Elle m'offre l'étincelle,

 Une étreinte qui se déguise en sentinelle.

 Tout me revient, mon enfance, mon passé,

 Comme des rendez-vous uniques enchevêtrés.

 Chaque entrevue intensifie le supplice

 Car enfant, je fuis pas à pas mes cicatrices.

 

 Mes yeux se voilent et pleurent sur l'oreiller,

 Cachés par la dureté du sombre tissu carré.

 Mon coeur s'acharne à battre sans contrôle

 Comme une grille qui m'enferme et m'isole.

 Orphelin, abonné permanent à l'abandon

 Je n'existe pour personne. J'ai mal au fond.

 

 La nuit est douce. Elle m'offre le réconfort.

 Rassurant par la clarté précise de son décor.

 En écho, les larmes deviennent des armes

 Pour un devenir où le vide brûle ses charmes.

 L'inquiétude et l'absence en forment le fond

 Et leurs sens futiles s'éteignent moribonds.

 

 Mes yeux se voilent et pleurent sur l'oreiller,

 Cachés par la fermeté du sombre tissu carré.

 Mais le noir offre ses prommesses inoubliables

 Et s'interpose contre une solitude explicable.

 Mon coeur se gonfle, prêt à renaître, complice

 Car enfant, je fuis pas à pas mes cicatrices.

 

                                           Pascal RONZON

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Rédigé par Saslac

Publié dans #Poésie - Textes

Publié le 2 Mai 2011

              EMPREINTES BRUNES

 

Au Spitzberg, royaume de la glace et des aurores boréales,

Le froid pose ses conditions, en maître du grand Nord.

Dans ce paysage de courants et de vent, d'espace et de beauté,

Libre, le géant blanc vagabonde et parcours son territoire.

Deux petits yeux bruns glissent alors vers d'infinis mystères ...

Son flair remarquable l'emmène vers un horizon sans fin ...

 

Telle une peluche déployée, fière, câline et malicieuse,

Son pelage crème le sépare du monde, pour assurer sa profondeur.

Ce blanc éclaire son image, imposante, victorieuse, majestueuse,

Dépourvu d'autres coloris pour le respect de sa propre harmonie.

De sa banquise, il n'accepte que la nature pour campagne,

Laissant derrière lui, visible, ses empreintes aux contours uniques.

 

Bravant les interdits, les maléfices et les sacrifices,

Il erre souvent entre pluie, vent, blizzard. Il est de tout les temps.

Mais du caprice de son estomac, de sa vision ou de ses gestes ordonnés,

L'observation et la pêche sont ses passes temps favoris et son énergie.

Deux petits yeux bruns glissent laors vers d'infinis mystères ...

Son flair remarquable l'emmène vers un horizon sans fin ...

 

Seigneur absolu dans les fjords rocheux gorgés d'icebergs,

Il se balade, tel un coursier profitant de sa suprématie.

Stationnant, désinvolte, charmeur, chasseur, dominateur,

Il virevolte à son gré, point blanc et yeux bruns dans une nature épurée.

Parfois accompagnant les mouvements de glaces, il s'évanouit,

Dans ces eaux inconfortables, lisses et noires de l'Arctique.

 

Glace, verglas, humidité, décor d'outre monde,

Par saprésence, il est la riposte victorieuse au silence polaire.

Insaisissable, solitaire, il se laisse dériver sur les plaques de glace.

Chemin faisant, il parade souvent dans le vent tourbillonnant.

Deux petits yeux bruns glissent alors vers d'infinis mystères ...

Son flair remarquable l'emmène vers un horizon sans fin ...

 

 

                                                          Pascal RONZON

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Rédigé par Saslac

Publié dans #Poésie - Textes

Publié le 28 Janvier 2011

.....  "Ce paysage blanc que je traversais, étendu à perte de vue n'était rien d'autre qu'un vaste désert. Un désert glacial, écho d'un autre monde. Un désert attirant car vide de toute vie comme un néant s'ouvrant et s'offrant à mon passage. Un désert de difficulté et de solitude. Un désert pour vivre l'aventure et découvrir un autre cadre, étrange et singulier. Un désert pour vivre la différence d'une instabilité réconfortante. Sauf qui celui qui s'offrait à mes yeux n'était pas de sable mais de glace. Le chaud était remplacé par un air glacial, constant qui vous transperce et passe au travers de tous les vêtements ...

..... Toujours en tête, Victor menait l'attelage, ouvrait et formait la piste. Mélangé au loup, ses yeux bleus reflétait un univers inaccessible pour l'homme ...

......  Dans ce royaume de la glace et des aurores boréales, le froid posait bien évidemment ses conditions, en maître du Grand Nord. Dans ce paysage de courants et de vent, d'espace et de beauté, libre, le géant blanc vagabondait et parcourait son territoire. Il était là, à quelques mètres de mon attelage  "...

                       

                                               Pascal RONZON

 

photo-neige-aux-saisies.JPG

                                                               (Photo de la collection familiale de Pascal)

 

Victor est le fidèle compagnon de Pascal. Du Canada, vous pourrez le retrouver dans le prochain récit,

"Entre Neige et Frissons ", dans la collection "Une Porte d'à Côté" pour la fin de l'année 2011.

Une suite aux récits "Un Ailleurs Autrement" et "Ce Point d'Equilibre", dans un monde fascinant et féérique, pour laisser des frissons infinis ...

 

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Rédigé par Saslac

Publié dans #Poésie - Textes